Léon Brillouin – 4ème génération

Léon BRILLOUIN : Professeur à la Sorbonne, professeur au collège de France, membre de la national Academy of Sciences (U.S.A.)

cf : pages de titre des ouvrages ci dessous

Bibliographie

A Olmet

Léon Brillouin, La théorie des quanta et l’atome de Bohr, P.U.F., Paris, 1922, in 4° ; signature J. Duclaux

Léon Brillouin, La théorie des quanta, Les statistiques quantiques et leurs applications, Presses Universitaires de France, Paris, 1930, in 4° ; 2 vol reliés toile bise

Léon Brillouin, Notions élémentaires de mathématiques pour les sciences expérimentales, Masson & Cie, Paris,  1939, in 8°, relié carton rouge

Léon Brillouin, Vie, matière et observation, Albin Michel, Paris, 1959 , in 8° ; préface d’André George ; dédicacé à ?  (Jacques Duclaux !) , « souvenir de fidèle amitié »

Une réflexion sur « Léon Brillouin – 4ème génération »

  1. Léon Brillouin, né à Sèvres le 7 août 1889, « intègre » l’Ecole Normale Supérieure en 1908. Fait très exceptionnel pour un jeune physicien français de l’époque, il poursuit sa formation (1912) à l’Institut de Physique Théorique de Munich alors dirigé par A. Sommerfeld : là s’était déroulée quelques mois aupara- vant l’expérience de Von Laue sur la « diffraction des rayons de Roentgen » (rayons X) par un cristal. De retour en France (1913), il entreprend une thèse sur la théorie des solides ; il propose une équation d’état bâtie sur les vibrations atomiques (phonons) qui parcourent le solide. Il étudie également la propagation d’une onde lumineuse monochromatique et son interaction avec les ondes acoustiques : il montre que le rayon diffusé est constitué par la somme de trois compo- santes (effet Brillouin) : une à la fréquence de l’onde incidente (ωo), les deux autres à des fréquences qui l’encadrent symétriquement (ωo±∆ω) (Doublet Brillouin) ; l’écart dépend de l’angle de diffusion. Cette prédiction théorique ne sera observée expérimentalement qu’une dizaine d’années plus tard. Interrompu dans son travail par la guerre de 1914-1918, où il exerce au laboratoire de recherche radio du général Ferrié , il soutient sa thèse en 1920 (Jury : Marie Curie, Paul Langevin, Jean Perrin !), Docteur ès sciences. Débute alors une période de grande fécondité dans la production scientifique de Léon Brillouin au cours de laquelle il contribue à la « révolution quantique » dans divers domaines de la physique : •Il propose une méthode de résolution approchée de l’équation de Schrödinger (méthode B.K.W. : Brillouin, Kramers, Wentzel) appliquée aux électrons. •Il reprend la théorie du paramagnétisme dont Langevin a donné 20 ans auparavant un modèle « classique » en y introduisant la quantification du moment orbital (1927). •Au cours d’un travail sur la propagation d’une onde électronique dans un réseau cristallin, il est amené à introduire un concept qui s’avèrera particulièrement utile dans la théorie des solides cris- tallins : Les Zones de Brillouin (1930). •Il publie une série d’articles dans lesquels il traite des méthodes d’étude des systèmes à plusieurs électrons (formule de Brillouin-Wigner). Parallèlement à ses activités de recherche il enseigne, d’abord à la Sorbonne où il accède en 1928 à la chaire de Physique Théorique, puis au Collège de France où il est élu en 1932. En Août 1939, un mois avant la déclaration de guerre à l’Allemagne, Léon Brillouin est nommé, en tant que spécialiste de la propagation des ondes, directeur de la Radiodiffusion Nationale. Mai 1940, la débâcle ; le gouvernement et la haute administration dont il fait partie se replient à Vichy. Il y reste six mois puis démissionne et part aux Etats-Unis (août 1940), Professeur à l’Université du Wisconsin, Madison, 1941, engagement aux côtés des Forces Françaises Libres (1942), où il adhère au groupe de la France Libre ; il participe à l’effort de guerre en travaillant dans le domaine des radars à l’Université de Columbia (New-York). A la fin de la guerre il décide de rester aux Etats-Unis où il enseigne à l’Université Brown, Providence, Rhode-Island, 1942, il entreprend des recherches pour la défense à l’Université Columbia, vice-président de l’Ecole Libre des Hautes Etudes, New York, 1944, Professeur de mathématiques appliqués à l’Universités Harvard, 1947-1949, demande et obtient la nationalité américaine en 1949, Directeur de l’Education en électronique, IBM, New York, 1949-1954, Professeur à l’Université Columbia, New York, 1954, où il est élu membre de la National Academy of Sciences en 1953. Loin d’abandonner la recherche, il se passionne pour un domaine qui vient de naître : « La Théorie de l’Information ». Il invente le concept de « Néguentropie » (entropie négative) pour démontrer l’équivalence entre entropie et information, et pour qu’ainsi, le « Démon de Maxwell » ne viole pas le principe de Carnot. Membre de l’Académie Internationale de Philosophie des Sciences, 1961. Il meurt le 4 octobre 1969 à New-York. (
    http://www-llb.cea.fr/presllb/leonbrillouin_f.pdf)
    voir aussi : http://www.mpiwg-berlin.mpg.de/staff/segal/thesis/thesehtm/chap5/ch5atxt.htm

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