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Le Petit Orme

Ce site est dédié à l’histoire d’une propriété, sise à Olmet, à côté de Vic sur Cère, Cantal, France . (15800).

C’est aussi l ‘histoire d’une famille – celle d’Émile DUCLAUX et de ses descendants : successeur de Pasteur à la direction de l’institut du même nom, Émile Duclaux l’acheta en 1892, y fit de longs séjours avec sa deuxième épouse, Mary Robinson, et en partit, quelques mois avant sa mort, pour finir ses jours à Paris.

germaine appell-duclaux in memoriam 1

 

 

In memoriam 1

Germaine A. D. 1885 – 1965

Qui était-elle, la ravissante jeune femme, fraichement mariée, assise sur la terrasse de la maison d’Olmet, sur le même fauteuil où je m’assieds encore, avec derrière elle le vieux mur taché d’une humidité à quoi les générations suivantes n’ont jamais réussi à remédier ? Ses yeux, vaguement asiatiques, d’où venus, fixent le photographe, son nouvel époux certainement, avec un léger sourire dont l’ironie est reprise par celui des lèvres ? De qui se moque-t-elle ? De lui ? d’elle ? Du monde ? La sagesse de la vêture et de la pose contredit ce sourire, il y a quelque chose de caché là-dessous.

Germaine sur la terrasse d’Olmet

 

Quelques cinquante ans et toute une vie plus tard les mêmes yeux noirs nous regardent dans ce portrait officiel que ses amis avaient réussi à lui faire accepter,d’elle même qu’elle donnait – se donnait-  dans les années soixante. Peu de gens alors se souvenaient de la merveille qu’elle avait été et je peux comprendre que la comparaison lui fut amère.

   portrait studio Harcourt

Mariée à 20 ans, mère de trois enfants à 26, elle se retrouva quatre années plus tard à la tête de la vieille maison familiale, dans une province éloignée, pour la durée de la grande guerre. Pour atteindre le hameau d’Olmet, au fond du Cantal, à une journée – ou une nuit – de train depuis la gare d’Austerlitz, à quoi s’ajoutait le transport final dans la charrette à âne, le voyage était une dure expédition : on emmenait, depuis Paris, tout le nécessaire, y compris les provisions de bouche, dans d’immenses malles qui peuplent encore les caves de la vieille maison ; il était entendu qu’on ne trouvait rien à Aurillac, pour ne pas parler de Vic sur Cère ;  j’entends encore ma grand-mère le dire de façon péremptoire.  Cette arrogance très quartier latin faisait l’impasse sur le reste de la famille qui, elle, vivait à Aurillac à l’année longue. A la décharge de ces femmes – ma grand-mère, ma mère, ma tante – nous dirons que l’aller–retour Olmet – Aurillac prenait trois ou quatre heures, jusqu’à l’arrivée de la première automobile, l’ineffable Zoé, entre les deux guerres.

 

En 1914 donc Germaine était seule ; elle fit face, comme toutes les autres. Et à cette occasion elle découvrit, elle aussi, qu’elle pouvait se débrouiller sans le moindre individu de sexe mâle à ses côtés. Elle pouvait gérer la maison et la famille, elle pouvait travailler à l’extérieur en participant à l’effort de guerre et – accessoirement – trouver dans cette participation un dérivatif à sa solitude.  Un hôpital militaire ouvrit à Vic sur Cère, pour soulager l’hôpital central d’Aurillac de ses blessés les moins atteints ; elle répondit à la demande de volontaires, devint infirmière bénévole et explora ainsi de l’intérieur les professions médicales. Ce fut le début d’une autre vie.

 

Quelles images retenir de celle qui découvre, à trente ans, son indépendance. La jeune femme qui promène les blessés dans la neige ? Celle qui tire au fusil sur la terrasse de sa maison ? Une jeune mère qui joue avec ses enfants et ses chats ou glisse dans la neige avec des skis trop grands pour elle. L’amoureuse qui fait scandale en menant une liaison avec un collègue de son mari, scandale dont il ne reste que l’échange épistolaire, solennel et laborieux, entre le mari et l’amant, le premier déjà professeur au collège de France et l’autre candidat à le devenir, tous deux constatant avec dépit qu’il est préférable pour eux de renoncer à la visite protocolaire prévue dans le processus. Le médecin enfin qui ouvre un cabinet de radiologie à Paris, le laisse tomber deux ans plus tard pour une mission officielle à Shanghai, revient en catastrophe au printemps 1939 et repart en décembre de la même année pour la Finlande envahie par les soviétiques, avec un convoi médical organisé par la croix rouge ?

Une vieille dame désargentée qui survit dans un studio microscopique à côté du bâtiment de l’UNESCO à Paris ? Une amoureuse des arts qui trouve toujours quelque ressource pour faire un cadeau à ceux qu’elle aime ?  Une grand-mère enfin, qui fut toujours à mes côtés dans toutes mes aventures, y compris les plus discutables, et dont l’ombre m’accompagnera jusqu’à la fin ?

 

Fut-elle une féministe ? Sans aucun doute, mais pas une militante. La génération précédente avait déjà donné dans le militantisme avec l’affaire Dreyfus et savait ce qu’il lui en avait couté. Pour Germaine et sa sœur Marguerite la politique était une affaire d’homme qui ne les attirait pas et le féminisme une question trop sérieuse pour être traitée en public, alors que les problèmes cruciaux ne manquaient pas. Mieux valait la faire avancer en douce, au cas par cas, et laisser les rôles visibles au frère (Pierre Appell) ou au mari (Emile Borel).

 

Fut-elle une aventurière ? Le mot est trop grand pour elle. Elle en avait la curiosité et le goût du risque, depuis l’enfance si l’on en croit sa sœur. Elle n’avait pas peur de grand-chose et son courage moral l’accompagna toujours. Elle regardait la mort en face, avec l’humour qui ne l’a jamais quittée : les dernières paroles d’elle que l’on m’a rapportées furent dites à la jeune amie qui l’accompagna à l’hôpital lors de sa dernière crise respiratoire : « Si l’oxygène ne vient pas à Germaine, c’est Germaine qui ira à l’oxygène ».

 

Une sœur, une mère et une amante.   Une femme qui se voulut libre et se donna les moyens de le devenir, même si cela signifiait la solitude, ce qu’elle savait. Un médecin, qui ne tint pas le premier rang, à la différence de sa consœur et lointaine cousine, Thérèse Bertrand Fontaine, mais dont le bon sens et la générosité étaient reconnus, surtout par ce qu’il est convenu d’appeler les « petites gens ». Une femme qui méprisait les honneurs et dont j’admire la répartie, faite dans le métro à quelqu’un qui se moquait de la légion d’honneur qu’elle portait à la boutonnière : « Oui monsieur, vous avez raison, je porte cette babiole parce que j’ai couché avec le ministre ». J’ai raconté cette histoire lorsque j’ai reçu la babiole en question en concluant ma réponse à celui qui me l’attribuait : « Moi non plus je n’ai pas couché avec le ministre, mais ma grand-mère m’était bien supérieure car elle avait reçu cette croix pour raisons militaires »

 

Oui, une grande dame, assurément.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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In memoriam II

Germaine A. D. 1885 – 1965

Enfance, jeunesse et mariage

Paul Appell

Alexandre Bertrand

 

Germaine et sa sœur Marguerite ont une jeunesse heureuse, aussi libre que le permet l’époque. Elles vivent au sein du milieu parisien le plus intellectuel et en recueillent les fruits.  Elles courent aussi sur la terrasse de Saint Germain en Laye, sur lestoits du musée d’archéologie nationale[i] et, parfois, dans les jardins alsaciens du Klingenthal ; Marguerite se souvenait avec une affection mélancolique de toutes les bêtises qu’elles avaient faites, sous l’impulsion de Germaine si on l’en croit.

Toutes deux reçoivent la meilleure éducation que la bonne société réserve alors aux filles : celle des religieuses. Je me suis toujours demandé pourquoi Paul Appell – et accessoirement Alexandre Bertrand – tous deux agnostiques convaincus et fermes dreyfusards, n’avaient pas autorisé leur filles et petites-filles à entrer dans l’enseignement public [ii] ? Est-ce l’influence d’Amélie Bertrand, qui n’était pas plus croyante que son père ou son mari mais probablement plus sensible aux réactions possibles de l’opinion bourgeoise ? Ou plus simplement le même type de comportement qui conduit aujourd’hui de parfaits athées à délaisser le collège du secteur (mal fréquenté !) pour l’établissement religieux du coin. On ne le saura pas.     Toutes choses égales, le premier résultat pour Germaine fut un solide athéisme acquis dès l’enfance :  entre autres, elle ne pardonna jamais l’affirmation d’une de ses éducatrices, selon laquelle son père adoré mais peu versé dans le catholicisme, finirait en enfer. Etait-ce le but poursuivi par la famille ? Ou simplement une ferme confiance dans le bon sens des deux jeunes filles qui refuseraient ce qui dans le conservatisme religieux de l’époque était inacceptable.

Le deuxième résultat, positif celui-là, fut la réussite au certificat de fin d’études secondaires auquel le pensionnat accepta de la présenter, et qu’elle put plus tard, avec beaucoup de travail, transformer en baccalauréat.

 

La suite logique est le mariage.   Pourquoi marier si jeune une jeune fille si peu mûre ? C’est ce que se demande Taine dans Thomas Graindorge, avec un certain humour ; la famille lisait Taine, mais de là à suivre ses suggestions !  Quelques mots échappés à Marguerite après la mort de sa sœur me laissent penser que ses parents espéraient par ce moyen calmer les manifestations d’une adolescence trop turbulente : ce que faisait la bourgeoisie du XIX é en envoyant ses fils faire « le grand tour » avant de pouvoir les « ranger » dans un bon métier ; ce qu’elle fait aujourd’hui en leur trouvant un stage à l’étranger ; toutes choses difficiles en 1890 s’agissant d’une fille. La méthode fut-elle efficace ? Dans l’immédiat, oui. Par la suite, c’est moins sûr.

 

Il s’agissait d’un bon mariage selon les normes bourgeoises, entre deux familles d’intellectuels de haut vol et deux provinces françaises.

De son côté à elle, l’Alsace, un père mathématicien né à Strasbourg, Paul Appell, élevé dans la résistance à l’occupant allemand, fondateur du Secours national (1914), enseignant-chercheur dont la carrière brillante se termina comme recteur de l’académie de Paris où il fonda la Cité Universitaire ; et une mère Amélie Bertrand, dont le père était le premier directeur du Musée de Saint Germain en Laye et la mère, Amélie Levy,  petite fille d’un grand rabbin.

De son coté à lui, l’Auvergne, un père chimiste né à Aurillac d’une famille petite bourgeoise, Emile Duclaux, élève de Pasteur, fondateur et premier directeur de l’Institut du même nom, époux en secondes noces de Mary Robinson, poétesse anglaise ; et une mère, Mathilde Briot, fille du mathématicien Charles Briot et de Laure Martin, qui éleva les deux fils orphelins.

Les deux familles vivent à Paris ou en région parisienne, les deux restent fidèles à leurs racines provinciales, malgré les divergences politiques ; les deux sont engagées dans le mouvement dreyfusard et les deux font face aux problèmes que cet engagement engendre. Elles évoluent dans des cercles différents, mais qui se recoupent. Leur entourage compte des hommes – et des femmes –  parmi les plus brillants de la République, les Curie[iii], Blum, Poincaré, Hermite, Borel, Perrin, Paul Dujardin, etc.

Le lecteur parlera peut-être d’endogamie ! Certes. Il n’y a rien là que de coutumier dans la France des XIX è et XX è siècle, les commerçants aussi se marient entre eux, voyez Labiche, et si dans les comédies les histoires se terminent bien, ce n’est pas toujours le cas dans le réel.

Jacques Duclaux

 

Germaine était certainement d’accord pour cette union ; ses parents ne l’auraient jamais contrainte, peut-être y voyait-elle une certaine forme de la liberté qu’elle cherchait ; Jacques, son futur époux, était un libéral, passionné par son travail et peu suspect de tendances autoritaires ; de plus c’était plutôt un beau garçon et un compagnon très amusant. Pour ce qu’elle savait du mariage, tout cela se présentait sous d’heureux auspices. Mais elle ne savait rien du mariage…

 

Tous deux étaient inexpérimentés, ignares sur les questions sexuelles : normal pour l’épouse qui, comme ses compagnes, ne reçut de sa mère comme viatique que le fameux : « ne t’inquiète pas, ma chérie, et fais ce que ton mari te demandera » ; moins pour l’époux, que je soupçonne d’avoir été plus porté sur la recherche en laboratoire que sur les expérimentations amoureuses. D’une discussion que j’eus avec lui, non sur les questions de sexe – je n’aurais jamais osé ! – mais à propos de Freud que je découvrais à l’époque, j’ai retenu la proposition suivante : « Balivernes que tout cela ! Tout se ramène à des questions d’estomac » ; il eut surement ajouté « sexe », il n’était pas prude, s’il avait eu en face de lui son petit-fils. Mais c’était sa petite-fille et elle avait vingt ans ! Autrement dit pour lui la nourriture – et le sexe –   étaient des pulsions primitives qui ne pouvaient – ne devaient – pas dépasser le niveau de la ceinture et n’étaient pas un objet sérieux d’études psychologiques ou philosophiques.

 

Avec ce niveau de réflexion chez l’époux nul ne s’étonnera que la nuit de noces dans le wagon-lit qui emmenait le jeune couple vers les lacs italiens (but d’une originalité remarquable !) fut une catastrophe. Et ce d’après les propres dires de l’épouse, qui me l’a avoué. La seule chose qu’elle ajouta jamais sur le sujet fut qu’elle ne comprenait pas comment il avait réussi à lui faire trois enfants. Là elle exagérait – elle était tout de même médecin – mais cette exagération en soi est significative. Seule la guerre de 1914 mit un terme aux naissances successives, trois enfants follement aimés mais non désirés.

 

Une union née sous de tels auspices a peu de chances d‘être pérenne… et ne le fut pas. Elle se termina par un divorce en 1936, demandé et obtenu d’un commun accord, dès que les deux filles furent mariées et que le dernier des enfants, un fils, Jean Duclaux, fut assez adulte pour supporter ce que ses père et mère pensaient devoir être un choc, et qui le fut. Les trois se souvenaient de parents qui vivaient chacun de leur côté, et ne se retrouvaient que pour les repas qu’ils animaient d’anecdotes et de réflexions brillantes, discussions que leurs enfants regrettaient encore, des années plus tard.

 

La bourgeoisie intellectuelle de l’époque ne s’interdisait pas le divorce, elle essayait de l’éviter : pour des raisons pratiques, la procédure étant longue, couteuse et désagréable ; pour des raisons d’image, la génération précédente, si agnostique fut-elle, n’approuvant pas, et la province étant totalement hostile. Il était tellement plus facile de mener sa vie chacun de son côté, chacun des deux reconnaissant à l’autre le droit d’avoir les relations qu’il voulait, à une condition et une seule : qu’il fut possible  de paraître ne  pas s’en apercevoir. C’est   ainsi que vécut la sœur de Germaine, Marguerite (Camille Marbo, présidente du jury Femina), mariée au mathématicien    Emile Borel, dont les noces d’or furent célébrées à la maison de l’Amérique latine, en présence du tout Paris qui dirige et qui pense.  Divorcer était renoncer à la reconnaissance sociale : rester ensemble est une belle hypocrisie certes, mais qui traduit aussi une autre échelle de valeurs, où ce que chacun doit au groupe passe avant la liberté individuelle.

A condition que cela soit possible, à condition que les divergences se résument à la sexualité, et que le vivre ensemble demeure agréable – et utile – à l’un et à l’autre : ce qui n’est pas le cas, semble-t-il, de Jacques et de Germaine.  Nous en resterons au divorce à responsabilités partagées, ce qu’il fut, en fait sinon en droit.

 

D’après sa sœur, Germaine, enfant, était entière et violente, une révoltée qui entrainait ses amis dans des aventures risquées, une volontaire qui admirait l’action et ceux qui agissent : assez admirative peut être pour agir d’abord et réfléchir ensuite. Suffisamment ambitieuse pour vouloir réussir dans un métier qui lui plairait, elle ne l’était pas assez pour y sacrifier d’autres plaisirs. Assez intelligente pour reconnaître et tirer parti de ses erreurs, elle était hypersensible et artiste, toujours guidée dans ses choix par un bon gout sans failles, qu’elle tenta de transmettre à sa petite fille bien aimée, en l’occurrence l’auteur de ces lignes.

Jacques, lui, était un calme, plutôt conservateur, dont les seuls penchants artistiques concernaient la photographie, que lui-même d’ailleurs n’eut jamais considéré comme un art. Il n’avait aucune ambition personnelle, sinon celle de pouvoir pratiquer le métier qu’il aimait ; il m’a un jour expliqué qu’il faisait partie des « chanceux » qui aimaient partir au travail, parce qu’ils faisaient ce qui les « amusait » ; il eut pu ajouter « ce qui les conduisait à une réussite », mais cela ne l’intéressait pas vraiment, la réussite lui est venue parce qu’il était vraiment excellent et parce que la famille s’en est mêlée. Moyennant quoi il se contentait d’un confort succinct, se moquait éperdument du décor des lieux où il vivait, ne recherchait ni l’argent ni le pouvoir et ne s’intéressait à rien autre qu’à la recherche et à la pensée scientifiques :  à cent ans il écrivait encore des comptes rendus caustiques pour les revues académiques. Il n’allait ni au concert ni au théâtre, ne pratiquait aucun sport, sauf l’alpinisme et la marche ; dans le genre ours on n’eut pas fait mieux s’il n’avait pas été sauvé par un humour qui l’accompagna jusqu’à son dernier jour et faisait de lui, même pour les jeunes gens irrespectueux que nous étions, une relation fort agréable.

Jacques et Germaine n’avaient en fait que deux points en commun : la reconnaissance et le respect mutuel, et l’amour de leurs enfants : ce qui peut suffire à sceller un couple. A une condition : qu’aucun des deux n’ait envie d’autre chose.

Notes

[i] Ce qui valut au conservateur une intervention de la gendarmerie nationale ! L’histoire fait partie des annales familiales

[ii] la loi Camille Sée du 21 décembre 1880 institue les Lycées de jeunes filles.

[iii] Marie Curie avait été l’élève de Paul Appell, membre fondateur de l’Institut Curie ; elle écrivit une nécrologie de Paul Appell : Fondation Curie, P. U. F. , Paris, 6 p.. Correspondance avec Marie Curie, carte de remerciements signée de Germaine A. D. : archives du Musée Curie, AIR.LC.MC/ Pièce 2910 in http://www.calames.abes.fr/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Germaine Appell – Duclaux , biographie

 

Germaine APPELL – DUCLAUX

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BIOGRAPHIE[1]

Née le 2 août 1885 , à Saint Germain en Laye , fille de Paul APPELL[2]  et Amélie BERTRAND[3].     Mariée à Jacques DUCLAUX, le 14 juin 1905 . Divorcée le 8 juillet 1936.        Décédée  en  1965    à Paris

            Études, diplômes

Enseignement secondaire de jeunes filles , certificat d’études secondaires , Académie de Paris , 23 juillet 1903

Diplôme d’infirmière hospitalière , délivré par l’ Union des femmes françaises , « au titre de la guerre » , le 19  octobre 1915.

Baccalauréat de l’enseignement secondaire , Juin 1920

Études de médecine : certificat d’études chimiques , physiques et naturelles, janvier  1921 ; thèse de médecine , faculté de Paris, 1er avril 1932 [4]

               Carrière

hôpital militaire de Vic sur Cère - guerre de 14 - 18
hôpital militaire de Vic sur Cère – guerre de 14 – 18

1914 – 1918 :  Infirmière à la croix rouge française : hôpitaux de guerre (hôpital de Vic sur Cère)

1920 – 1932 : études en vue du diplôme de docteur en médecine

1932 – 1936 : Assistant de radiologie , Hôpital de la pitié , service du docteur Delherm      ;   Cabinet médical , 15 rue de l’université , Paris .

1936 – 1939 : séjour en extrême orient

1936 : chargée de mission pour le ministère de la santé publique

puis retenue par la guerre sino-japonaise ;

1937 & 1938  : remplacements de radiologie à       l’hôpital  français  (hôpital Sainte Marie ) de Shanghai : service du docteur Genin (en congé)                                                                                                                                                                                                                                        1937 – 1939  : remplacement de radiologie à l’hôpital russe de Shanghai  (Orthodox Confraternity Hospital); organisation de deux campagnes anticholériques   sous la responsabilité  du médecin chef de l’escadre française en extrême orient  (docteur Jeanniot ; 1937 & 1938) .

Chef du service des internés chinois à l’hôpital français de Shanghai   ( 1938)

Directrice intérimaire de la station radiophonique française de Shanghai :  (1938)

Voyage d’études en Chine du nord et au Japon : 1939

  1939 : retour en France : médecin du cargo mixte Talabot – compagnie  norvégienne  Wilhelm Wilhelmsen

  1939 : médecin résident à l’hôpital Broussais (Paris ) ; chargée du service de radiologie

1940 : membre de la mission médicale militaire française en Finlande  ( décorée du  mérite militaire finlandais !! [selon le C.V. ; pas de trace dans les dossiers])

Après l’armistice russo – finnois , retour individuel en France via Narwick , la Laponie et l’Angleterre .

1940  Juin – juillet  : organisation et direction d’un restaurant pour les réfugiés à Saint Affrique , Aveyron (avec l’appui de Marguerite Borel ) .

  1941 : Médecin chargé des examens médicaux des élèves des académies de Caen et Versailles.

  1942 – 1943 : médecin assistant au service de radiologie de l’hôpital des enfants  assistés, service du professeur Desgrez.

   1944      Corps du rapatriement : médecin capitaine : médecin chef du camp de Saint  Avold ; versée sur sa demande aux missions de ce corps en Allemagne, puis à   l’UNRRA     (United Nations Relief and Rehabilitation Administration )

1945 – 1946  Médecin du camp d’Emmerich am Rhein (Westphalie) : deux mille  personnes de nationalité polonaise ; organisation d’un hôpital , d’une maternité et    d’un service de consultations .

1947 –  1950 : assistant au service central d’électroradiologie de l’hôpital Broussais ,  Paris, service du professeur Stuhl.

1951 et sq : participation aux services de médecine maternelle et infantile de la DASS

portrait studio Harcourt
portrait studio Harcourt         

Publications

Thèse de médecine, faculté de Paris : contribution à l’étude de l’action des rayons  ultra violets sur les organismes : recherche sur le spectre d’absorption du   cytochrome .

Traduction : Louis Török, Soins de la peau et traitement des dermatoses inesthétiques, , trad. Française par le Dr Marianne Gadios – Török et le Dr Germaine Appell – Duclaux, 1934, s. l. , sine edit.

Articles dans le Journal d’Actinologie, le Bulletin de la société d’électroradiologie ,  l‘année électroradiologique, Le Monde illustré (oct. 1937)

 

[1]Établie d’après des C.V.  écrits par G. Appell-Duclaux

[2]Paul Émile Appell, né à Strasbourg le 27 septembre 1855 et mort à Paris le 24 octobre 1930, mathématicien français , dreyfusard engagé.,  recteur de l’académie de Paris, membre de l’Académie des sciences.

[3]   Amélie Bertrand,  fille d’Alexandre Bertrand , archéologue, conservateur du musée de St Germain en Laye,  et d’Amélie Levy

[4]Est-ce le poids de la date : dans le document ?  l’impétrante est appelée Madame une fois et Monsieur, deux fois !!!